(jules) you may be the best thing that ever happened to me

Je suis arrivé(e) dans la ville de Berkeley le : 01/11/2015

Il avait prévu de réviser en ce charmant samedi après-midi mais c'était sans compter sur ses potes et leur récurrent besoin de boire plus que raison. Sensible à la camaraderie et toujours solidaire, Ollie les a accompagné. Après tout, c'est lui l'aîné. Le seul problème, maintenant que la nuit est terminée et que le sommeil l'a déserté, c'est qu'il a incroyablement mal au crâne, que son ventre est désespérément vide et qu'il n'a pas du tout envie de travailler. Ce qui fait trois problèmes, finalement mais personne n'est là pour compter, justement. Portable en main, il ouvre les yeux assez longtemps pour envoyer un sms en guise d'appel au secours à Jules, parce que Jules ne lui fait jamais faux-bond, contrairement à la bande de traîtres avec lesquels il est sorti hier soir. Pas un seul ne semble encore debout, à son grand dam. Mais Jules va venir lui sauver la vie, comme d'habitude avant qu'il ne se pende avec ses draps ou ne tente de se noyer dans son oreiller (physiquement impossible certes mais ça reste une idée presque réconfortante dans pareille situation). « C'est ouvert » s'égosille-t-il lorsqu'on frappe à la porte. Avant qu'elle ne puisse le surprendre avec ses lunettes, Ollie envoie valser la paire dans le tiroir de sa table de nuit, entre deux préservatifs et un recueil de poésie qu'il n'a toujours pas lui, conseillé par Jude. « Dieu merci, t'es là. J'ai cru que j'allais crever d'ennui » marmonne-t-il en se traînant hors du lit pour embrasser la joue de Jules. Rien de bizarre, ils sont amis après tout. Un peu plus que ça peut-être mais des amis tout de même.

Je suis arrivé(e) dans la ville de Berkeley le : 03/11/2015

Journée plutôt calme pour toi. Tu as décidé de la passer à réviser. Il faut dire que tu ne veux pas retaper encore une fois. Cela ne se ferait pas. Le nez dans les bouquins, tu ne fais pas vraiment attention au temps qui passe. Peut-être aussi un peu la tête ailleurs, dans les nuages. Tu fais quelques poses repensant à ton voyage au Moyen-Orient. Tu te dis que tu aimerais bien y retourner. Revoir les personnes que tu as rencontrées durant cette belle expérience. Tu griffonnes quelques notes sur ton bloc-notes puis rapidement tu viens à changer totalement de sujet. Tu laisses alors apparaitre des dessins d’une prochaine chorégraphie que tu pourrais faire. Alors ton esprit s’évade encore plus. Tu t’imagines déjà danser sur scène. Tu enfiles alors tes écouteurs et te voilà en train de danser dans ta chambre. Heureusement que ta colocataire n’est pas là, tu l’aurais surement dérangée. Tu continues de danser encore un peu avant de te rendre compte que tu viens de recevoir un sms. Tu te doutes alors qu’il ne peut s’agir que d’une seule personne. Ollie. Tu lis son sms et te mets à rire doucement. C’est un sacré fêtard. Tu soupires. Il faudra peut-être qu’un jour, tu lui apprennes quelques techniques pour ne pas avoir la gueule de bois. Tu regardes l’heure et lui réponds que tu arrives le sauver. Tu ne vas pas l’abandonner. Après tout, il est là pour toi comme tu es là pour lui.
Tu prends donc ta veste, ton sac (avec des aspirines dedans) et tu files au secours de ton ami. Tu sais que tu vas le retrouver dans un mauvais état. L’alcool ne fait jamais bon ménage avec lui. Mais tu as cette impression qu’il n’a pas encore compris. Tu ne te dépêches pas vraiment pour arriver jusqu’à chez Ollie. A part, une gueule de bois, il va très bien. Il fait juste semblant d’être mourant, tu le connais bien assez pour le savoir. Tu arrives tranquillement et frappes à la porte. Tu entends un son que tu pourrais qualifier de voix mais la voix de ton ami est tellement enrouée par cette fausse maladie que tu ne le reconnais pas vraiment. Tu entres dans la chambre et tu vois le jeune homme affalé sur son lit. Tu ris doucement à sa remarque. "Heureusement que je suis là..." dis-tu doucement juste après lui avoir rendu son bisou. "J’ai apporté de l’aspirine…" Tu t’assieds sur le lit et regardes Ollie. Il est vraiment dans un piteux état. "Bon alors, raconte-moi cette fabuleuse soirée !" Tu lui offres alors un grand sourire. Celui qui illuminera peut-être un peu sa journée.

(c) AMIANTE

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» Danser parmi les étoiles. Jules