(clover) punches don't go well with caffeine

Comme tout dernière année de lycée, j'avais été excité à l'idée d'entrer à l'université. Mais ce n'était pas sans conséquence. Ce qui au lycée passait très bien, à l'université, les gens me regardaient d'un drôle d'air. Qu'importe. Je m'en fichais plus qu'autre chose. La bonne nouvelle, c'est que j'avais retrouvé Olivia. Et maintenant, je n'arrivais plus à me la sortir de l'esprit. Peut être parce que j'étais encore fou amoureux d'elle. D'ailleurs nos retrouvailles l'avait bien prouvé. Quand j'étais avec elle, j'oubliais tous les soucis que je pouvais accumuler. Car au final, la rentrée à l'université n'était pas aussi génial. Comme si j'avais fait la pire erreur de ma vie. Heureusement que j'avais trouvé la confrérie des Lambda qui m'avait accueilli. Maintenant j'étais l'un de leur membre, c'est une consolation. Mais si j'entendais les bruits, c'était les ennemis des Nu, la confrérie de mon frère.

Avec un soupir, je me rendais au Starbucks pour un café. J'aurais bien voulu sécher les cours mais avec un frère dans la même fac, j'avais intérêt à prétendre que tout allait bien. J'avais beau avoir 19 ans et être en première année d'université. Je ne savais pas quel avenir je voulais pour moi. Un café et ça irait mieux, probablement. Et soudain, alors que je sortais de mes pensées, je tombais sur le mec qui s'était foutu de moi la dernière fois. Je l'avais tabassé. Pour montrer mon côté agressif " faut pas me chercher". A son tour d'être agressif. Un sourire amusé et froid s'installa sur mon visage avant de répliquer, froidement:

"Tu viens de me donner envie de te frapper encore plus... On ne me donne pas d'ordre..."

Ce côté agressif, j'aimais pas trop le sortir mais ici, on n'avait pas vraiment le choix. Des fois, je regrette le lycée, des fois non. Mais toutefois, il était hors de question que je me laisse faire par un petit crétin qui se prenait pour un humoriste.

Et il continuait de parler. Et j'étais partagé entre le fracasser une nouvelle fois et passer mon chemin. Mon côté impulsif choisit le premier. Peut être parce que j'avais mal en moi. Je m'approchais de lui et je le frappais comme jamais là où je pouvais. Je ne savais pas ce qu'il se passait dans ma tête, je voyais tout se mélanger, comme si je partais dans une autre monde. Mais j'avais envie de le frapper. C'est étonnant comment notre esprit, dans un moment donné peut tout changer. Je ressentais une énorme souffrance que je n'avais ressentie auparavant et l'envie de frapper n'était qu'un défouloir pour enlever pour toute cette peine en moi.

"Tais toi... tu vas me donner envie de t'envoyer à l'hopital pour un bon moment..." Grognais-je, hors de moi.

Mais je ne voulais pas l'achever non plus. Alors je partis en courant, avant de m'arrêter et de me laisser glisser le long d'un mur. Personne ne ressentait ce que je pouvais ressentir à ce moment. C'était horrible. Je pris ma tête entre mes mains. Peut être que j'étais loin de la perfection voulue. Peut être que je ne voulais juste qu'être moi. Mais tout ça mélanger, ne donnait pas un bon mélange. C'était pire que ce que j'avais essayé chez les Lambda. Et quand je prenais leur cachet, j'avais l'impression que tout allait bien. Est-ce que j'étais en train de sombrer subitement? Non, je ne le voulais pas. Ce n'était pas moi. Mais ce moi partait de l'autre côté, loin très loin de moi. Et le nouveau Clover faisait n'importe quoi comme tabasser des pauvres types qui avaient raison.